Hugues Ngouélondélé remobilise les maires des arrondissements et les commissaires de police
Dans la perspective de ce grand événement qui pointait à l’horizon notamment les 11èmes jeux Africains qui ont démarré le 4 septembre dernier à Brazzaville, le Député-maire de la ville de Brazzaville, Hugues Ngouélondélé avait entretenu le 27 juillet dernier, les Administrateurs-maires des 9 arrondissements de la capitale ainsi que les commissaires de police. Au cœur des préoccupations, les questions liées à rendre viable la physionomie de la ville et sécuriser les populations dans les quartiers.
« Près de huit milles athlètes sont attendus à Brazzaville dans le cadre des 11èmes jeux africains dits jeux du cinquantenaire. A cet effet notre capitale doit se vêtir de sa plus belle robe afin d’offrir à nos hôtes le visage d’une ville attrayante ».
C’est par ces mots que le Député-maire de Brazzaville avait ouvert la séance de travail avec les administrateurs-maires des arrondissements et les commissaires de police de la capitale. Parmi les sujets épinglés au cours de cette rencontre a figuré en bonne place le rafraîchissement des façades sur les principales artères de la ville notamment les commerces, les établissements et certains domiciles des particuliers. Il s’agit de renouveler la peinture des édifices qui longent les principales avenues tant dans le centre ville que dans les quartiers.
Dans ce même cadre, il a été demandé aux administrateurs-maires et aux commissaires de police de faire appliquer la directive de l’installation d’enseignes lumineuses sur les différentes façades. Par cette mesure, l’Autorité municipale entend imposer une qualité d’enseigne appropriée à chaque avenue, commerces et établissements.
Aussi, le déguerpissement forcé des rues et avenues transformées en marché sur toute l’étendue du périmètre urbain. Les cas de poto-poto, de l’avenue Miadéka à Ouenzé, le rond point Mouhoumi à M’filou et autres font légion.
« Ces mesures qui sont obligatoires ne devaient souffrir d’aucune entorse ni d’interventionnisme comme cela a toujours été le cas malheureusement » a-t-il fait constater. « Ce qui dorénavant ne doit plus se passer de cette manière » avait dit Hugues Ngouélondélé qui entend attraper les taureaux par les cornes en vue de faire respecter l’ordre et le civisme dans la capitale.
L’ordre passe avant tout par la collectivité. Et le premier citoyen de la ville qui attend de ces directives des résultats probants a instruit les uns et les autres a plus de rigueur et travailler de façon concertée, tout en sachant que chaque administration fasse son travail sans injonctions. Eviter les liens de camaraderie qui freine la bonne marche de l’action publique. Allusion faite aux étrangers qui se croient en terre conquise en foulant au pied les lois et règlements, parce que profitant des largesses de certains fonctionnaires. Alors que dans leur pays d’origine, les villes sont tenues selon les règles en vigueur.
Insécurité dans les quartiers, le phénomène tend à se cristalliser
Depuis un moment, la quiétude des populations est troublée par un phénomène de banditisme criminel dénommé Bébés noirs. Ces gangs constitués de jeunes adolescents de la tranche d’âge de 11à 17 ans terrorisent de jour comme de nuit les paisibles populations par le vol, le viol et les crimes de tout acabit causant ainsi la désolation et la stupeur dans les quartiers. Ce phénomène de contagion qui n’obéît point à nos mœurs et notre culture prend des proportions graves notamment dans les 5ème, 6ème et 7ème arrondissements à savoir Ouenzé, TalangaÏ et M’filou devenus de véritables nids de gangsters s’apparentant à un Far-West
Comment faire pour éradiquer ce phénomène ?
« La solution pour parvenir à bout de cette pègre passe avant tout par une administration forte capable d’appliquer la loi dans toute sa rigueur sans complaisance » a expliqué le Maire de Brazzaville. A cet effet, la police a une fois de plus été interpelée et mise à contribution pour ramener la paix et la quiétude dans ces différents quartiers par un châtiment sans pitié de cette horde des bandits. L’approche participative des populations par une dynamique de proximité est un maillon essentiel pour prévenir cette montée du banditisme dans la capitale. Une approche participative qui doit prendre appui de la base au sommet à travers une chaine de renseignement bien huilée travaillant en intelligence avec les services de police.
L’intérêt de ressusciter les chefs de zones et de blocs
Mise en place dans les années 70 relevant de l’ère monopartite, le système de gestion des quartiers à travers les chefs de blocs, de zones et de quartiers a fortement contribué pendant plusieurs années à instaurer un climat de paix et de tranquillité dans nos principales villes. Où sont donc passés ces passerelles chargées de remonter l’information à l’échelon supérieur dans les délais requis ? Erreur d’appréciation de la tutelle ou peur de voir l’enveloppe financière allouée aux responsables des quartiers s’alourdir, ce qui est sûr ce que depuis quelques mois, une note du ministère de l’intérieur met fin à la fonction des chefs de blocs et de zones laissant ainsi la gestion de ces vastes entités rien qu’à la charge du chef de quartier et de son secrétaire. Ceux des citoyens qui se reconnaissent aujourd’hui chefs de zone et de bloc, le font de façon informelle et par amour pour la patrie et la ville. Ce qui ne permet pas une bonne circulation du renseignement. Conséquence, la constitution de groupes de gangs dans les quartiers parfois bénéficiant de la complicité de certaines personnes habitant les mêmes quartiers.
Afin de mettre l’ensemble des différentes mesures prises dans le cadre d’offrir un nouveau visage de la ville capitale, mission a été donnée aux chefs des quartiers de les vulgariser à la base pour le bien des populations de Brazzaville et des visiteurs.
Réactions
Ida Victorine Ngapolo, Administrateur-maire de Djiri
« L’interpellation du Député-maire concernant les questions importantes de Brazzaville vient à point nommer. A savoir rendre salubre notre ville et préserver la paix et la sécurité au sein de nos entités respectives. Vous savez que de grands événements pointent à l’horizon notamment les jeux Africains. Nous avons donc le devoir d’embellir notre ville. Nous avons à cet effet la mission de relayer la directive au niveau de nos entités en demandant aux commerçants et aux particuliers de rendre propres les devantures de leurs édifices. Depuis longtemps cela ne s’est plus fait et c’est un devoir de le faire. Il s’agit simplement de prendre quelques touques de peinture et rafraîchir les murs. Et la police est mise à contribution pour nous aider à faire exécuter toutes ces directives ».
Raphaël Boloko, chef de quartier 51 Ouenzé
« Le message est bien passé et l’initiative est bonne. Nous allons faire le relai en faisant participer tout le monde à la tâche en sensibilisant nos populations et nos administrés. En tant qu’administrateur de proximité nous allons travailler en étroite collaboration avec les services de l’ordre pour enrayer le phénomène criminel qui sévit dans nos quartiers pour une meilleure image de notre capitale ».
CLESH ETOKA